Après la sortie du premier numéro, certain·es acteur·ices du milieu associatif briançonnais ont tenu à nous signifier que tout ce que nous faisions, disions, étions (nous les squatteur·euses du Pado, nous les wokes né·es de la dernière pluie, nous les lobbyistes méga-chiant·es du politiquement correct), tout cela était nul. Mais nul. Comment osions nous pointer du doigt les attitudes racistes et sexistes au sein des mouvements solidaires (qui sont irréprochables, on l’a bien compris) ? Comment osions nous user de ce ton grossier, outrancier, pas fédérateur pour un sou, et déranger les bonnes consciences en pleine sieste ? Après l’expulsion du Pado, on nous a trait·ées de « connards de Ravages » (alors qu’à vrai dire on serait plutôt des connasses). On nous aura accusé.e de "nuire à la société" (merci!) avec « nos affiches avec des hommes enceintes dessus ». Et un autre plus fantaisiste encore nous aura traité.es de « techno-stalinien⋅ne⋅s qui ne savent même pas faire la vaisselle ». Chapeau.
Face à ces déferlantes d’amour et d’adhésion, nous avons voulu en remettre une couche. Et remercier en passant nos lecteur·ices : les copaines teeellement nombreuses, de Vintimille à Calais et plus loin encore, mais les réacs aussi. Merci pour vos critiques, toujours constructives évidemment, vos injures, vos frustrations et vos mauvaises haleines !
Mais pour continuer la sieste il va falloir mettre des bouchons dans les oreilles. Parce que voilà, oui, on est woke. On est woke et on vous dit phoques. Et c'est pourquoi, dans ce numéro, y a des phoques partout.